
Sorti le 2 juin dernier, cet album porte bien son nom. Comme une porte ouverte sur l’Amérique Latine, Puerta Del Sur nous plonge dans l’univers baigné de soleil des musiciens de Bio Ritmo.
Originaire des Etats-Unis, Bio Ritmo a vu le jour au tout début des années 90 à Richmond, Virginie. Initialement ensemble de percussions, la formation s’est petit à petit transformée en orchestre de musiques latines : salsa, son, bolero, mambo, etc.
Comme toute musique latine qui mérite cette étiquette, celle de Bio Ritmo est largement portée sur la complexité rythmique des percussions. On remarquera la forte présence de la section cuivre, particulièrement mise en avant et les claviers incessants qui ponctuent et colorent l’album façon jazz.
A l’image des introductions de Perdido et Pàjaro Pio Pio, les salseros réussissent l’exercice du rapprochement avec les musiques actuelles (à l’instar d’Orquestra Imperial, formation latine contemporaine remarquable). L’introduction de synthétiseurs et rhodes certes discrets mais efficaces rend possible tout en nuance ce lien, rendu évident par un «Maaaaambo electronico» scandé par l’un des musiciens au hasard d’une piste !
Autre rapprochement remarquable, celui avec la musique orientale, explicité par l’ajout d’une section de corde, de percussions arabes et l’introduction d’harmonies « arabisantes » sur le titre Codeina qui clos cet opus. Les principaux contributeurs de Bio Ritmo confessent être fascinés par les musiques arabes, grecques et turques.
Puerta Del Sur est l’alternative évidente aux tubes de l’été insipides et sans âme, qu’on nous rabâche à la radio chaque année. Plutôt que cela, si vous voulez du soleil et une musique rayonnante, l’album est en vente sur Bandcamp. Le groove tranquille de Le Dicen Dolor vous transportera droit à Copacabana !
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